4ans après notre premier voyage en moto , à parcourir les routes, chemins et autres sentiers du Chili, de l’Argentine et de la Bolivie, Nous nous étions promis de repartir à l’aventure en Colombie.
Voyager à moto apporte une telle dose de liberté et d’aventure qu’il nous étais difficile d’envisager le voyage autrement. Nous l’avions en tête depuis longtemps, le covid ayant repoussé notre date de départ d’un an. Cela restait pourtant une idée en tête, rien de plus. C’est quelques semaines avant le départ que nous remettions ça sur la table : OUI, nous allons faire le nécessaire pour partir à l’aventure en moto, en Colombie, et plus si affinités.
Vous souhaitez faire de même ? Vous trouverez ici tous nos conseils pour acheter une moto en Colombie !
Notre expérience
Avant de partir , nous avions prévu de regarder plein de moto sur « leboncoin » Colombien, Mercado libre, pour contacter pleins de personnes à Bogota.
Dans la précipitation des dernières semaines avant le départ, nous n’avons bien sûr presque pas trouvé le temps de faire ça . Après avoir constaté avec regret qu’il n’y avait aucune Pégase à vendre (Honda Falcon 400cc avec laquelle nous avions parcouru les routes d’Amérique du sud) j’ai rapidement identifié que les seules moto fiable avec une cylindré équivalente serait soit une Yamaha XRE 300 , soit une Royal Enfield Himalayan 400cc.
Allez, soyons transparent, l’idée de voyager en Royal Enfield en Amérique du sud m’a fait frissonner !
C’est seulement la veille du départ que j’ai envoyé précipitamment un message à une dizaine de propriétaire d’Himalayan sans même me préoccuper de leur localisation.
En arrivant à Bogota, nous avons malheureusement constaté que seule 3 personnes avait répondu. Nous savions cependant qu’il fallait directement aller à la SIM pour s’enregistrer au registre des propriétaires de véhicules.
Le soir de notre première journée, nous allions voir une première Himalayan. Il s’avérera plus tard que la première était la bonne : très bien entretenu, graissé, nettoyé , plaquettes de frein neuves, et un propriétaire qui semble vraiment de confiance. Le lendemain nous irions en voir 3 autres aux différentes extrémités de Bogota, soit avec trop de km, mal entretenu ou bien avec un kilométrage qui ne semble pas correspondre avec l’état de la moto….
C’est alors qu’en 3jours nous avions acheter Poderosa, notre Royal Enfield avec laquelle nous allions commencer à voyager en Colombie !
En 2 jours supplémentaires, nous avons réussi à équiper la moto en mallettes , les 2 latérales étant achetés neuves chez Koju, fabriquant colombien de mallette de qualité le jour du black Friday, avec moins 20% sur le prix neuf, ainsi que la mallette arrière acheté d’occasion sur mercado libre, 62l , pour moins de 80e, une vrai affaire ! Les mallettes était notre cadeau de noël avant l’heure, nous avons décidé de les acheter car moins chère qu’en France, puis de les ramener comme bagage en soute !
Je passe ici les détails de l’achat des casques et des outils, les détails seront ci-dessous, mais en 5jours nous étions prêt à partir , et cela aurait pu être seulement 3j si nous n’avions pas acheté les mallettes neuves sur internet !
Étape 1 : Faire un RUNT
Première étape en arrivant sur le sol colombien , l’étape 2 peut commencer en amont
Première chose à faire en arrivant à Bogota , vous enregistrer au RUNT , traduisez registre unique national de transit .. Bon, en gros il faut vous enregistrer en tant que personne physique dans le registre nationale pour pouvoir avoir acheter un Véhicule. Ça ne demande que très peu d’effort :
Identifiez ici : https://www.simbogota.com.co/index.php/homepage/puntos-de-atencion/ le bureau de SIM le plus proche de vous. Il faut y aller munis de votre passeport ( la personne qui sera titulaire de la moto ) ainsi que de 14000 peso colombien. C’est tout !
Normalement il faut prendre un rendez vous , « una cita » sur le site . Mais vous pouvez faire comme nous : vous présentez devant le bureau, dire que vous n’avez pas pu prendre de cita car vous n’avez pas de numéro de carte d’identité nationale, on vous demandera de faire la queue : attente estimé entre 10 min et 2 h … )
Il vous faudra indiquer une adresse et un numéro de téléphone. Préparez les en amont pour ne pas vous retrouver bête lorsqu’on vous le demande. Pas de justificatif de domicile , vous pouvez donc donner l’adresse de votre hôtel par exemple, et un numéro de téléphone colombien facilitera la transmission ( ajouter +33 à un numéro pourrait s’avérer problématique … )
Présentez vous. Dites que vous venez pour faire un RUNT. On vous demandera alors de remplir un formulaire. De là o vous donnera un ticket avec un numéro d’ordre de passage. Lorsque c’est votre tour, vous vous rendrez à un guichet, on vous demandera les informations que vous avez indiqué sur le formulaire, une photo, vos empruntes et basta ! Trop facile.
A partir de là , vous êtes enregistré, avec votre numéro de passeport, qui remplace le numéro de carte d’identité des locaux. Vous pourrez alors acheter un véhicule. Vous retournerez dans ce même bureau, accompagné du vendeur, et on vous trouvera via votre nom et passeport.
Vous retrouvez toutes les données du véhicule quand vous serez propriétaire via le site de la SIM en indiquant votre numéro de passeport et votre numéro de plaque d’immatriculation.
Vous pouvez trouver les données d’un véhicule dont vous n’êtes pas propriétaire via l’étape 3 ci dessous ! Important !
Étape 2 trouver la moto
Ou trouver votre moto
Le site incontournable pour acheter une moto en Colombie est www.mercadolibre.com.co
Le site regroupe toutes les annonces de vente de moto du pays. Si vous souhaitez être sur de voir toutes les annonces il y a également les sites www.olx.com.co et www.motos.tucarro.com.co mais la grande majorité se retrouvera sur mercado libre.
Si vous souhaitez trouver des vendeurs de moto neuf et d’occasion à Bogota, il y a deux quartiers pour ça : 1er de mayo et 7 de agosto . Ces 2 quartiers, connus de tous les taxis , sont spécialisés dans les motos neuves et d’occasions, et tout ce qui s’y rapporte : mécanos, pièces détachés, carrosserie, accessoires etc etc.
Vous vous rendrez vite compte que la ville est organisé en quartier spécialisé : le quartier ou il n’y a que des imprimeurs, que des vendeurs de chaussettes, seulement des vendeurs d’Ananas , uniquement des soudeurs etc etc … C’est assez déconcertant, mais cela permet de savoir ou aller pour trouver quelque chose, en demandant à n’importe quel taxis ou habitants de Bogota.
Quelle moto choisir pour un roadtrip ?
Cylindré
Vous vous rendrez rapidement compte que les options de motos supérieurs à 500cc sont très rare, bien qu’il y en a certaine, à des prix tout de même assez élevé ( quelques rares Tenere, Transalp, quelques GS et Africa twins à des prix souvent plus élevés qu’en Europe. )
A l’inverse, vous aurez une infinité de moto inférieure à 250cc , souvent chinoise, parfois assemblé en Colombie. Des marques comme AKT serait à priori fiable et très accessible… Selon moi, cela peut être le cas pour voyager seul sur la moto, et être prêt à passer souvent chez le « taller » réparateur locaux que vous trouverez dans chaque village. Ceci n’est pas négatif car l’investissement sera plus faible, vous trouverez des pièces partout , et tout les mécanos seront en capacité de réparer votre moto , il faut seulement être prêt à passer un peu de temps chez le mécano car la fiabilité restera moindre…
Concernant la cylindrée et poids de la moto. Deux écoles : une grosse moto puissante et chère, ou une petite moto économique, commune et passe partout . Et ce dernier point reste selon moi important. Si vous souhaitez chargé votre moto pour voyager au long cours, que vous êtes 2 dessus, il faudra prendre en compte le fait que les routes seront parfois horribles, constitués exclusivement de boue profonde, de sables, ou de roches et de cailloux s’apparentant à une carrière … ! Ainsi, n’oubliez pas que quoi qu’il arrive, une moto légère restera plus simple à tenir qu’une moto lourde… Je laisse les amateurs de GS me dire qu’avec toutes la technologie cela reste plus simple … J’ai déjà eu ce genre de moto , mettez 50kg de bagages et un passager , traversez une rivière boueuse, tombez, et appelez moi à ce moment là pour vous aider à la relever 😉 !
Année VS nombre de km
Je ne m’étends pas là dessus, à vous de juger, mais privilégier un véhicule avec un faible kilométrage si vous souhaitez barouder. Vérifier également que l’état de la moto concorde avec son nombre de km et son année . Nous avons notamment vue une moto annoncé comme 9000 km , avec un compteur indiquant 150km qui avait été changé, et la moto devait en avoir 40000 ….
L’usure des pneus, l’alu qui s’oxyde, les pièces d’usures sont autant d’indices..
Le piège de la moto high-tech
Concernant les motos modernes, il faut être conscient qu’une moto injection par exemple sera beaucoup plus « compliqué » a faire réviser, dans le sens ou cela n’est vraiment pas commun dans le pays, et que les mécanos sont rarement équipé pour régler une injection. Ainsi je vous conseillerai d’opter pour une moto ancienne école, à carburateur, avec un minimum d’électronique, pour vous éviter un retour chez le concessionnaire dans une grande ville parfois éloigné en cas de problème.
Le SOAT et le RTM
Le SOAT est la police d’assurance obligatoire pour un véhicule, valable un an , et le RTM est l’équivalent du contrôle technique, lui aussi valable un an.
Pour l’achat du véhicule, les documents doivent obligatoirement avoir une date de validité non expiré. A vérifiez donc, et à prendre en compte lors de l’achat : le SOAT de notre Himalayan vaut 600 000 pesos approx. ( prix visible sur la carte d’assurance du propriétaire que vous pouvez demander. )
Étape 3 : Vérifier que la moto est en règle !
Avant de commencer des démarches qui peuvent s’avérer fastidieuses mais aussi inutiles si le véhicule n’est pas en règle ( la théorie voudrait que vous ne puissiez pas acheter le véhicule si tel est le cas ) vérifiez en amont que le véhicule est en règle.
Pour ce faire :
1) demandez au vendeur le numéro de la plaque d’immatriculation , ainsi que son numéro de carte d’identité
2) Rentrez les informations ici pour avoir TOUTES les informations sur le véhicule,Date de validité de la SOAT ( assurance ) et du RTM ( contrôle technique ) si les impots sont à jours, si le véhicule n’est pas immobilisé , officielement détruit ou autre : https://www.runt.com.co/consultaCiudadana/#/consultaVehiculo
puis ici le numéro de la plaque , simplement pour savoir si le véhicule à des multas (amendes) qui n’ont pas été payé : https://fcm.org.co/simit/#/home-public
A savoir que sans vérifiez cela, vous pourriez acheté une moto avec ses amendes et les impôts dues pour celle ci. Lors de la vente, le fonctionnaire devrait vérifier que ce n’est pas le cas. Mais s’il ne le fait pas correctement, ces sommes vous seront réclamés. Nous avions faillit nous faire avoir au Chili avec une moto ayant plus d’amende que sa propre valeur !
Si tout est bon , vous êtes proche de devenir propriétaire !
Étape 4 : L’achat / Vente de la moto à la Sim
La dernière étape : l’achat de la moto officiel auprès de la Sim .
En préambule, sachez que vous pouvez faire faire, en accord avec le vendeur, l’ensemble des papiers auprès d’une « Tramitadora » . Comprenez une secrétaire administrative qui s’occupera de tous les papiers , moyennant environ 100 000 pesos, Soit 25 euros environ. Ces frais se partage généralement entre l’acheteur et le vendeur .
Au delà de ça, les frais administratifs pour une moto sont d’environs 120 000 pesos ( il fluctue légèrement en fonction de la valeur de la moto ) . C’est frais sont également partagé entre l’acheteur et le vendeur.
Le vendeur à à sa charge les frais de « retencion » à hauteur de 30 000 pesos dans notre cas . Qu’est ce ? Je passe mon tour …
Il vous faudra obligatoirement un rendez vous « una cita » , et les disponibilités ne sont pas toujours proches ( prévoir 2/3 jours de délais de rdv selon les SIM ) . Pensez à prendre RDV en amont dans la mesure du possible. Ça se passe ici : https://agenda.simbogota.com.co
Commençons par la fin, vous ne voulez pas vous embêter , pour 12e si le vendeur est d’accord , voici le contact d’une tramitadora de confiance qui nous a fait les démarches ( le vendeur était à l’initiative de cela )
Martha : + 57 313 238 9645.
Sinon, la liste des documents à se procurer pour la vente se retrouve sur le site de la sim, toutes les infos de coûts et de documents s’y retrouve : https://www.simbogota.com.co/index.php/homepage/tramites/rda-registro-distrital-automotor/tramites-para-vehiculos-1/
Petit récapitulatif :
1)Pour mener à bien le processus, les personnes physiques ou morales doivent être dûment enregistrées dans le système RUNT. ( étape 1 )
2)Présenter une pièce d’identité originale : votre passeport
3)Formulaire de demande de traitement dûment rempli. Disponible ici :
https://www.simbogota.com.co/pdf/formularios/Formulario_solicitud_automotor.pdf
4) Contrat de vente, document ou déclaration constatant le transfert de droits de propriété, conclu conformément aux exigences de la réglementation
Ce document s’achète dans une « papeleria », ou les documents officiels , nos « CERFA » , sont en vente.
5) SOAT actuel incorporé dans RUNT ( et donc visible via l’étape 3 )
6) Révision technique mécanique, incorporée dans le Runt. (et donc visible via l’étape 3)
7) Absence d’amendes et d’impôts dues pour infractions routières, tant pour l’acheteur que pour le vendeur.
8) Paiement de la « retencion »
9) Paiement de la taxe sur les véhicules à moteur (1 % de la valeur du véhicule)
10) Paiement des frais de traitement aux points de service SIM (guichets bancaires).
Allez donc avec l’ensemble des documents et de quoi payer à la SIM la plus proche, ou celle ayant le rendez vous le plus tôt possible, effectuez l’ensemble de la démarche, et la moto sera à vous !
Etape 5 : Obtention de la carte de titre de propriété
La dernière pour la route mais cela reste un point important : Vous obtiendrez à la fin de la démarche une carte faisant office de titre de propriété.
Normalement, cette carte est envoyé à l’adresse de votre choix, sous une semaine … Sauf qu’une semaine, c’est long lorsqu’on souhaite voyager !
Nous avons donc eu des retours d’expériences de personnes se faisant envoyer la carte par les services postaux dans une ville dans laquelle il passerais plus tard. Pour notre part, sachez qu’avec notre Tramitadora, nous avons eu la carte tout de suite après la démarche administrative. Nous avons du attendre 1h30 qu’elle soit imprimée , mais c’était une bonne chose de faite ! Demandez donc en amont à la Tramitadora, ou à défaut à La sim, si c’est possible de repartir directement avec ! Ce sera ça de fait !
Vous savez tout, à l’aventure !
ÇA ME PLAIT, ÇA M’INTERESSE, ÇA MÉRITE D’ÊTRE CONNU ?
JE PARTAGE !