L’Art de la pêche à la Cubaine
L’art de la Pêche Cubaine au Lac de Los Suenos
Camaguey Quelques heures 9 ou plus
Toute l’année Pêche, Farming, Nature Déjà testé par 2 Local Xplorers
Petit aperçu :
Profitez de votre séjour à Camaguey pour vous immerger dans le quotidien des pêcheurs cubains. Plus qu’un art, la pêche à Cuba constitue souvent une façon de se nourrir, et de gagner de l’argent. Pour découvrir le quotidien de ces pêcheurs, un petit tour au lac de Los Suenos s’impose. Vous y rencontrerez peut être Juan et ses amis, ou tout autre pécheur à même de vous enseigner l’art de la pêche, à la cubaine.
LA LOCAL IMMERSION
Et si les Cubains nous (ré)apprenaient à pêcher ?
C’est à Camaguey, ville des arts, de la culture et des églises catholiques, que nous vous proposons une immersion dans le quotidien des pêcheurs cubains. Le poisson, ressource abondante et plat incontournable des tables cubaines, s’invite tant dans les assiettes des touristes que dans celles des locaux.
A Cuba, vous serez amené à rencontrer des pêcheurs qui vous enseigneront avec le sourire:
La préparation de la ligne de pêche
───
La capture des appâts
───
Le lancée “à la Cubaine”
───
La préparation du poisson
Si, pour vous, la pêche rime avec patience, alors détrompez-vous !
A Cuba, vous ne repartirez jamais bredouille ! Laissez-vous guider par les locaux et découvrez une expérience pleine d’authenticité, qui vous servira peut-être même à vous nourrir lors de vos prochains treks !
LA LOCALISATION
Ce petit coin de paradis en périphérie de Camaguey est un réel havre de paix. Situé au sein d’un large parc accessible pour un petit peso national, vous pourrez notamment vous restaurer dans une ancienne locomotive, prendre un verre dans un bus ou encore déguster une glace dans un avion de l’ex URSS. Dans un décors bucolique, vous trouverez ce lac aux larges berges, et un seul coup d’œil devrait vous suffire à repérer des groupes de pêcheurs. C’est à l’aube qu’ils seront le plus présents, mais si vous aviez prévu une visite matinale en ville: pas de soucis, ces pêcheurs attendent le poisson jusqu’à la fin d’après midi.
L’HÔTE
Notre Local Guru, Juan, nous a certifié venir avec ses amis “presque tous les jours de l’année”. Mais soyez certain que si vous ne le croisez pas ce jour là, vous trouverez d’autres pêcheurs autour de ce grand lac.
En effet la pêche à Cuba n’est pas simplement un hobby. Il s’agit souvent d’une nécessité, pour se nourrir mais également pour gagner de l’argent. En effet, en plus de pouvoir se nourrir gratuitement, les pêcheurs vendent souvent la pêche du jour aux restaurants ou aux Casas Particulars, pour le plus grand plaisir de tous puisque le poisson frais de Cuba, s’il est bien cuisiné, est un délice!
N’hésitez pas à vous approchez des pêcheurs. En arrivant à proximité, il est possible que ces derniers vous demandent spontanément si vous souhaitez essayer. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à leur demander, il se feront un plaisir de vous apprendre et cela sera peut être même le point de départ d’une formidable rencontre !
NOTRE EXPERIENCE
C’est en plein itinériaire de voyage à Cuba que nous nous sommes retrouvés à Camaguey, troisième ville cubaine après La Havanne et Santiago de Cuba, mais première ville en superficie.
Après avoir visité cette superbe ville alliant formidablement bien Art ( tant cinématogrpahique qu’artisanal ), Culture ( avec une portée historiquement révolutionnaire ) et Religion ( parce que notamment reconnu comme ancien bastion catholique ) nous nous sommes rendus à pied depuis le centre ville au lac de Los Suenos. Comptez 5 km environ.
Après avoir mangé une glace dans la carlingue d’un avion provenant de l’ex URSS, certainement issue de la période de la guerre froide, nous avons repéré un groupe de pêcheurs aux abords du lac.
Aux vues de la fréquence à laquelle ces locaux sortaient les poissons de l’eau, il semblait que ce soit l’occasion rêvée d’essayer la ligne de pêche que j’avais pu fabriquer quelques jours auparavant.
En effet, j’étais déjà armé de ma propre ligne de pêche, fabriqué à l’aide d’éléments trouvés aux abords de la mer. Il vous sera très simple de fabriquer votre propre ligne à Cuba: les bords de mer sont parsemés de fils de pêche, hameçons et autres plombs laissés par les innombrables pêcheurs. Soyez patient et observateur et vous pourrez vous en munir pour le reste de votre voyage. Sinon, pas de soucis, les locaux vous équiperont.
A peine arrivé proche de ces pêcheurs qu’ils nous proposaient déjà de venir pêcher avec eux ! Ma ligne ne leur semblant pas adaptée aux circonstances, Juan pris les devants en coupant mon hameçon pour y accrocher un plomb plus léger que celui que j’avais trouvé. Il y accrocha une crevette d’eau douce en m’expliquant qu’ils commençaient leur journée en péchant ces dernières à l’aide d’un tamis “Made in Cuba” ( un cercle en bois sur lequel est accroché un filet aux mailles très fines ). Il passent ce dernier dans l’eau, dans les herbes qui sont au plus proches des berges car les crevettes y passent leurs nuits. En deux temps trois mouvements j’étais à ses côtés, en train d’étudier comment il effectuait son lancé.
Car en effet, pas besoin de canne à pêche pour pêcher à Cuba. Il vous suffira d’être munis d’un long fil de pêche faisant entre 5 et 10 m et d’un plomb accroché juste au dessus de l’hameçon. A partir de là, les locaux vous apprendront à enrouler le fil autour de votre main ou autour d’un bout de bois. Ensuite, tel un lasso, il vous faudra faire tourner le plomb avec une main pour le lancer le plus loin possible, en laissant se dérouler dans le même temps le fil enroulé dans l’autre main. Plus facile à dire qu’à faire mais les pêcheurs cubains vous l’apprendront très bien.
Ensuite, tirez le fil pour qu’il soit quasiment tendu, et attendez, le temps de le voir se tendre complètement: un poisson mordu ! Ferrez ( tirez ) d’un coup sec, et le poisson devrait être assez bien accroché à l’hameçon pour pouvoir le ramener jusqu’à vous.
Au lac de Los Suenos, si vous êtes aussi chanceux que moi, une minute devrait suffire pour attraper votre premier poisson !
En effet, en 5 minutes, voilà que j’avais déjà sorti 4 poissons ! Selon ses amis, Juan se faisait voler la vedette par la chance du nouveau venu. C’est alors que je pris la canne à pêche d’un ami de Juan, avec lequel nous révisions comment faire bon usage du moulinet.
3 poissons plus tard, ce dernier me proposait d’emmener mes prises et m’expliquait comment les préparer: tout d’abord écailler les poissons à l’aide de la lame d’un couteau remontant de la queue vers la tête. Ensuite, couper les extrémités et ouvrir par dessous pour retirer les organes. Enfin, mettre à la poêle avec un peu d’huile pour le frire.
Après nous avoir expliqué que la pêche du jour, en moyenne d’une dizaine de kilos, ne se vendrait pas aujourd’hui mais servirait essentiellement pour leurs familles, nous reprenions la route, impressionnés par le nombre de poissons pêchés en si peu de temps, et enrichis d’une expérience locale qui nous servira certainement à nous nourrir dans d’autres aventures!