Confection de chocolat artisanal, entre odeurs et saveurs
Confection de chocolat artisanal, entre odeurs et saveurs
Semuc Champey, Guatemala Deux heures 1 Ă 3 personnes
Toute l’annĂ©e Cuisine, artisanat, culture  DĂ©jĂ testĂ© par 2 Local Xplorers
Petit aperçu :
Dans une cuisine oĂą le seul mobilier se rĂ©sume Ă une table, un moulin et une pierre faisant office de cuisinière, venez sentir l’odeur du cacao grillĂ© au dessus d’un feu crĂ©pitant. Ă€ peine aurez vous dĂ©crochĂ© votre première fève d’un cacaoyer que vous serez dĂ©jĂ en train de le moudre sur une roche, sous les conseils avisĂ©s de Maria. Et mĂŞme s’ils sont mimĂ©s, car Maria ne parle qu’un dialecte peu commun, ces gestes suffiront pour vous guider dans la confection du chocolat. Entre odeur et saveur, immergez-vous avec goĂ»t chez cette famille qui vous apprendra les secrets de la confection du chocolat.
LA LOCAL IMMERSION
Devenir un maître chocolatier ?
Pour en apprendre plus sur la confection du chocolat guatĂ©maltèque , nous vous proposons de profiter de votre passage quasi-obligatoire Ă Semuc Champen, haut lieu touristique quelque peu incontournable du Guatemala, pour voyager dans le temps, l’espace de quelques heures, grâce Ă cette famille indigène. .
Certes, nous ne pouvons pas vous indiquer comment apprivoiser leur langue, le q’eqchi’, car elle nous est totalement inconnue. En revanche, cette immersion devrait vous aiguiller pour une expĂ©rience chocolatière des plus authentiques, incluant:
Rencontre avec une famille indigène
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Récolte de la fève du cacaoyer
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Cuisine de cette dernière sur le feu
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Passage au petit moulin familial
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participation Ă la mouture du cacao entre deux pierres ayant cette fonction (oui il s’agit bien de l’action de moudre!)
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mélange avec le sucre et la cannelle (ou autres ingrédients )
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dégustation bien méritée !
Et si vous transpirerez en moulant le cacao, alors vous serez récompensé en dégustant votre propre chocolat!
LA LOCALISATION
Semuc Champey, situĂ© Ă quelque 15km de la petite ville de Lanquin (dernier lieu accessible autrement que’avec un pick-up ) est extrĂŞmement connu et visitĂ© pour ses chutes d’eau. Si le lieu est touristique , il vaut tout de mĂŞme le dĂ©tour et vous propose de superbes randonnĂ©es ainsi que d’autres activitĂ©s en pleine nature. Mais afin de vous prouver que l’on peut sortir des sentiers battus mĂŞme dans un lieu touristique, nous vous proposons de vous rendre chez Maria et Domingo, ou leurs filles vous accueilleront avec le sourire. Pour cela, en venant de Lanquin ou mĂŞme en revenant de Semuc, arrĂŞter-vous au pont permettant de traverser le Rio CahabĂłn. Continuez du cĂ´tĂ© le plus proche de Semuc sur quelque 30 mètres. La première maison sur votre gauche, tout de suite après le pont sera celle susceptible de vous en apprendre davantage sur la confection du chocolat.
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L’HĂ”TE
La famille de Maria sera heureuse de vous accueillir dans sa modeste demeure. S’ils ne parlent pas espagnol, ou que très peu pour le père et l’aĂ®nĂ©e, ils seront tout de mĂŞme faire preuve d’une hospitalitĂ© certaine. La demeure est modeste, bien qu’elle dispose de son petit hĂ´tel religieux, et inclut tout le nĂ©cessaire pour vous apprendre le processus de fabrication du chocolat. N’hĂ©sitez pas Ă appeler depuis le portail, duquel vous verrez certainement sĂ©cher quelques fèves de cacao sur de grandes bâches. Vous serez accueillis les bras ouverts.
NOTRE EXPERIENCE
C’est en revenant de notre randonnĂ©e dans le parc de Semuc Champey que nous remarquons au bord de la route femmes et enfants vendant du chocolat. Toujours sur le qui-vive Ă la recherche d’expĂ©riences enrichissantes, nous tentons de savoir auprès de ces derniers qui fait le chocolat, et oĂą. Tentatives infructueuses puisque ces derniers ne parlent qu’Ă peine Espagnol… Nous continuons ainsi notre route dans l’idĂ©e de trouver une famille susceptible de nous en apprendre davantage.
Quelques mètres plus loin, nous apercevons une première maison sur le bord de la route, avec un fruit sĂ©chant sur de grandes bâches : cela s’apparente Ă des fèves de cacao. Nous profitons ainsi de notre chance en interpellant l’homme qui travaille aux abords de sa maison. Nous tentons de lui expliquer en espagnol, langue qu’il ne semble pas parfaitement maĂ®triser, que nous souhaitons en apprendre davantage sur le processus de fabrication du chocolat.
Un homme, ayant entendu notre tentative d’Ă©change, passe au mĂŞme moment et nous introduit en q’eqchi’, la langue locale. L’homme, se prĂ©sentant comme “Domingo”, nous invite donc Ă passer le portail en mĂŞme temps qu’il appelle sa famille. Tous sortent, dont Maria, la doyenne de la maison, toute heureuse de nous voir rentrer chez elle.
Après une sĂ©rie de gestes imageant notre souhait d’en apprendre davantage sur le chocolat, Domingo nous amène près du cacaoyer le plus proche pour cueillir un fruit.
Certains d’entres eux sont presque mĂ»res, mais n’ont pas encore sĂ©chĂ©s au soleil pendant une semaine… Domingo se rend donc lĂ oĂą les fruits sont exposĂ©s au soleil pour prendre 500g de fèves sĂ©chĂ©es , et nous invite dans sa cuisine. Première Ă©tape du processus: il s’agira de griller les fèves sur le feu afin de les saisir. Cette Ă©tape est dĂ©jĂ marquante , la cuisinière Ă©tant une grosse roche en plein milieu de la cuisine, sur laquelle crĂ©pite un feu de bois.
Une fois les fèves lĂ©gèrement grillĂ©es, elles sont enlevĂ©es du feu afin de retirer la petite coque qui les enveloppe. Une fois cela fait, dans la bonne humeur qui nous entoure, les fèves seront mises dans le moulin afin de les moudre une première fois. Il s’agira donc de dĂ©grossir le travail mĂ©caniquement puisque ce qu’il reste sera Ă nouveau moulu Ă la main, entre deux pierres.
Nous y voilĂ , Ă cette dernière Ă©tape oĂą nous devons moudre le cacao entre deux pierres afin de le rendre le plus petit possible. Si les fabricants de chocolat industriel utilisent une machine pour moudre le grain pendant plusieurs heures, la recette artisanale que nous dĂ©couvrons propose de mĂ©langer le sucre (1/3 du poids du cacao) la cannelle et le cacao, Ă “l’huile de coude”, garantissant ainsi une petite transpirĂ©e Ă ceux qui s’y confrontent.
Une fois le mĂ©lange assez moulu, nous obtenons une pâte qui s’avère ĂŞtre.. notre chocolat ! Cette pâte sera utilisĂ©e pour faire de fines couches empaquetĂ©es dans du papier d’aluminium. Il est conseillĂ© de laisser reposer celui-ci pendant une semaine afin de le laisser mĂ»rir, durcir, et qu’il soit enfin près Ă ĂŞtre consommĂ©.
Nous repartons comblĂ©s par cette expĂ©rience des plus enrichissantes, les enfants s’amusant sur le pas de la porte Ă dire au revoir Ă ces deux invitĂ©s inhabituels que nous sommes. Nous repartons donc les poches pleines de chocolats, achetĂ© au prix fort afin de remercier au mieux cette famille faisant preuve d’une gĂ©nĂ©rositĂ© et d’une hospitalitĂ© extraordinaire.