Le meilleur café de Miraflor
Le meilleur café de la réserve de Miraflor
Réserve de Miraflor, Nicaragua Plusieurs heures 9 personnes ou plus
Toute l’année (récolte en janvier) Farming, Culture Déjà testé par 2 Local Xplorers
Petit aperçu :
Fan de café ou juste curieux avide de découvrir une pratique locale ? Venez vous immergez dans la culture du café du Nicaragua. Loin des circuits touristiques et tours de café, nous vous proposons de rencontrer Manuel, petit producteur de café, vivant au hameau La Pita dans la réserve de Miraflor. Il se fera un plaisir de vous présenter le processus de production du café dans sa ferme. Vous pourrez également y participer activement lors de la récolte !
LA LOCAL IMMERSION
Et si le café n’avait plus de secrets pour nous?
Le nord du Nicaragua est connu pour être la région produisant le meilleur café du pays. Si la plupart des voyageurs se rendent à Matagalpa pour visiter les plantations, nous vous conseillons de sortir des sentiers battus et de vous diriger vers la réserve de Miraflor. Vous ne le regretterez pas ! Entre collines verdoyantes à perte de vue, calme absolu et gentillesse des habitants, c’est le lieu idéal pour découvrir l’authenticité du Nicaragua. Ici, les plantations de café ne manquent pas mais c’est à la ferme de Manuel que vous serez sûrs de connaître tous leurs secrets.
Au programme :
Récolte du café dans les champs (lors de la période de récolte)
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Aide au nettoyage des plantations (désherbage, taillage…)
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Utilisation du mouillon séparant la coque de la graine
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Lavage des graines
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Séchage du café
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Visite des autres plantations
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Participation aux autres activités de la ferme
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Et bien sûr : dégustation du café avec Manuel
Les cofee lovers vont être servis !
LA LOCALISATION
Immersion au Nicaragua hors des sentiers battus garantie, la ferme de Manuel et ses plantations de café sont situées dans le hameau La Pita perdu dans les collines reculées de la Réserve Naturelle de Miraflor au Nord Est d’Esteli, ville du nord du Nicaragua.
Cette magnifique vallée est couverte de plantations de café, de maïs, d’oignons, de poivrons, de fleurs exotiques… les paysages sont très beaux et vous vous sentirez complètement dépaysés et seuls au monde. Très peu de voyageurs s’y rendent, la réserve n’est pas encore très connue et il n’y a que 2 bus par jours qui effectuent le trajet entre Esteli et La Pita. En vous baladant à travers champs, vous serez tout de suite immergé dans le quotidien des locaux qui ne manqueront pas de vous demander d’où vous venez et d’engager la conversation. Très chaleureux, ils vous inviteront sûrement à venir prendre un café.
Idéal pour qui souhaite s’enrichir de la culture locale et vivre une expérience authentique et humaine forte.
Pour se rendre à la ferme de Manuel, il faut marcher sur la route principale de la réserve depuis le hameau La Pita en direction du village de Cebollal. Le chemin traverse une rivière, puis 500m après descend légèrement et contourne un minuscule lac par la gauche. C’est, à la fin de ce virage que se situe la ferme de Manuel. Poussez la barrière en bois peinte de rouge, montez les escaliers sur la droite et tapez à sa porte.
Pour se rendre à La Pita :
Depuis Esteli, vous pouvez prendre le bus qui passe à l’arrêt Texaco Starmat, en face de la station service Uno au nord de la ville (c’est la route qui relie les grandes fabriques de tabac). Vous trouverez l’arrêt de bus sur maps.me. Les bus partent à 6h et 13h et mettent 1h30. Les bus de Cebollal/La Pita à Esteli partent à 8h et 15h. Comptez entre 30-35CRC (moins d’1€).
L’HÔTE
Papi d’une soixantaine d’années, Manuel est plus qu’en forme ! Il s’occupe à temps plein de ses deux fermes, aidé par un ami employé. Parmi les nombreux fruits et légumes qu’il récolte, figure le café qu’il vend ensuite à la coopérative de Miraflor ainsi qu’à une usine s’occupant de torréfier et de commercialiser le café. Il produit également du lait, des œufs et éleve des cochons et vaches. De quoi subvenir à la plupart de ses besoins alimentaires et vivre très décemment. Ses enfants ont quitté le hameau pour s’installer en ville mais lui rendent fréquemment visite tout comme ses amis du coin.
Le café reste son principal gagne-pain et lors de sa récolte, Manuel fait appel à 15 travailleurs pour l’aider.
Très chaleureux et curieux, il aime s’enrichir des contacts avec les étrangers et sera ravi de vous accueillir dans sa propriété. En plus de vous faire participer à la vie de la ferme, il prendra le temps de l’échange en vous invitant à boire un café.
NOTRE EXPERIENCE
Impossible de visiter le Nicaragua sans faire un tour dans les plantations de café. Matagalpa étant trop touristique pour nous, nous avons cherché un endroit plus reculé à la recherche de petits producteurs et nous avons découvert la réserve de Miraflor ! Nous avons sauté dans le bus direction El Coyolito puis avant fait du stop et marché jusqu’à La Pita. En racontant aux habitants de La Pita que l’on cherchait un petit producteur de café, ils nous ont dit de continuer la route principale en direction de Cebollal. La belle ferme de Manuel nous a tout de suite attirés.
Bien que nous la pensions fermée, nous avons poussé la barrière et gravi les escaliers, lançant des « hola » à qui veut bien nous entendre. Manuel est sorti, se demandant ce qu’on cherchait. Ravi que l’on s’intéresse à son café, il nous a fait faire le tour des plantations. Il faut grimper un peu la colline en contrebas du beau mirador de La Pita. On se rend vite compte que Manuel a bien plus que des plantations de café. On se retrouve dans un réel verger avant d’atteindre des plantes qui nous intéressent. On arrive juste après la récolte, quel dommage !
Manuel nous explique qu’il taille les plants tous les ans, qu’il utilise un petit peu de fertilisant et que les bananiers plantés dans les champs de café permettent de rendre le sol plus fertile et surtout de faire de l’ombre au café. Seules les graines rouges doivent être ramassées, gare aux vertes qui ne sont pas encore mûres.
Manuel dispose de deux types de café aux qualités bien différentes. Il y a celui pour sa consommation personnelle et de la famille et celui qui sera ensuite vendu, de bien meilleure qualité.
Nous redescendons ensuite à la ferme et apprenons à utiliser la machine traditionnelle séparant la coque de la gaine et son grain. Une fois récolté, le café est placé dans l’énorme entonnoir du grenier de la petite cabane qui abrite la machine. Celui ci tombe alors dans la machine que l’on doit faire tourner simultanément à l’aide d’une manivelle pour séparer la coque de la graine. Toutes deux tombent ensuite dans la rigole remplie d’eau qui permet de nettoyer les graines. Celles-ci coulent alors alors que les coques flottent ce qui permet ensuite de les récupérer facilement. C’est avec la quantité de graines de la récolte de janvier qui n’a pas fini d’être traitée que nous utilisons la machine.
Une fois récupérées, les graines lavées sont étendues sur de grands tamis disposés au soleil. Commence alors la période de séchage dont la durée dépend des conditions climatiques.
C’est ce grain, appelé pergaminos, que vend ensuite Manuel, ne disposant pas de machine pour torréfier le café.
Durant la période de la récolte, les baies de café rouge sont directement passées en fin de journée dans la machine puis étendue au soleil. Tout se passe donc vraiment en janvier.
Une fois toutes les explications délivrées, Manuel nous invite à venir prendre un café. Très curieux, il nous pose plusieurs questions comme quels sont nos jobs en France … l’échange est alors intéressant. Manuel nous parle de son activité, lors de la récolte, il produit 40bidons de café par jour. Il nous parle également de ses autres plantations uniquement à usage personnel et pour ses amis, de ses bêtes qui le fournissent en lait, en viande, en œuf…
Nous avions découvert une partie des vaches dans l’enclos à l’entrée de la ferme. Nous passons un moment à discuter sur la terrasse.
L’heure tourne et c’est pour nous le moment de reprendre la route. Nous gardons le contact de Manuel avec dans l’idée de revenir un jour pour vivre la récolte et l’aider dans les champs.